Située sur la Commune de Beyne-Heusay, surplombant Liège et Chaudfontaine, la chapelle Sainte-Anne entourée de ses majestueux tilleuls est un lieu apaisant qui offre également un point de vue particulièrement impressionnant. Le site est également le témoin d’un évènement marquant de l’histoire de la Révolution liégeoise.
Ce sont des tilleuls à petites feuilles (Tilia cordata), de la famille des Tiliacées.
Les différentes protections
En 1945, la Commission Royale des Monuments et Sites a classé comme site la chapelle et ses tilleuls, assurant ainsi une certaine protection à ces arbres.
Le 22 février 2013, complétant cette première protection, les tilleuls de la chapelle Sainte-Anne ont été inscrits sur la liste officielle des Arbres et Haies Remarquables de Wallonie.
Sur les cinq individus plantés en 1794 au moment de l’érection du petit monument abrité maintenant par la chapelle, quatre tilleuls sont encore présents mais le plus gros des quatre troncs s’est brisé en 2015.
Des arbres exceptionnels
Le tilleul peut vivre jusqu’à 800 ans et mesurer jusqu’à 30 mètres de haut pour les sujets les plus anciens. Cette longévité exceptionnelle et cette hauteur remarquable sont sans doute les raisons qui ont poussé nos ancêtres à choisir cette essence en souvenir des soldats bretons.
Pourquoi est-il intéressant de laisser l’arbre « mort » sur pied ?
Un arbre mort sert d’habitat et de nourriture à de nombreuses espèces animales (insectes, oiseaux, mammifères, batraciens, reptiles), végétales (plantes épiphytes, mousses, lichens) et champignons, dont certaines sont essentielles au processus de décomposition de l’arbre. Indispensable à la vie de ces espèces, l’arbre mort favorise le maintien de la biodiversité.
Les pics et les champignons lignivores, en creusant des cavités dans les arbres, créent autant de micro-habitats recherchés par les organismes cavernicoles. Par exemple, les cavités creusées par le pic profitent par la suite à d’autres espèces d’insectes, d’oiseaux et de chauve-souris.
Nos photos
Pour en savoir plus
- STASSEN Benjamin,