Qu’un projet de réaffectation d’un site soit guidé par les contraintes qu’imposent la pollution du sol semble bien normal. Mais cela ne dispense pas d’une réflexion de fond.
Des entreprises privées ont réalisé des bénéfices impressionnants pendant des décennies tout en polluant sans relâche les sols et l’atmosphère. Aujourd’hui, un certain nombre d’entre elles ont mis la clé sous le paillasson et c’est à la collectivité de payer les coûts énormes nécessaires pour faire disparaître les pollutions qu’elles ont engendrées (ou simplement pour en limiter l’impact). Il y a là une injustice flagrante que les nouvelles législations rendant les entreprises responsables des dépollutions en cas d’arrêt de leurs activités ne suffisent pas à réparer.
D’autres mesures devraient être prises pour faire payer les « descendants » des entreprises industrielles disparues (maisons-mères, banques, sociétés nouvelles issues de ces anciennes entreprises,…) ou pour assurer une « réparation collective des dégâts environnementaux » par l’ensemble des entreprises.