Affleurements de roches appartenant au groupe Houiller (HOU)

Dans divers endroits du Ry-Ponet, vous pourrez voir les affleurements de roches appartenant au groupe houiller. Des roches sombres semblent sortir du sol. Elles sont assez friables et présentent un aspect feuilleté. Les géologues nous apprennent qu’il s’agit de schistes houillers.
L’origine du nom est bien entendu en lien avec la houille (le charbon).

Il est difficile d’imaginer qu’au moment de la formation des roches que nous touchons aujourd’hui, le Ry-Ponet se trouvait quasi sous l’équateur. Et pourtant ! C’était bien le cas il y a environ trois cent millions d’années (300 MA). Ces roches appartiennent en effet à la
au système Carbonifère – Silésien (autrefois appelé Houiller).

Cliquez sur l’image pour l’agrandir. Extrait de l’ouvrage “Guide de lecture des cartes géologiques de Wallonie”.

A ce moment, notre Ry-Ponet était constitué d’environnements lagunaires marécageux. D’immenses forêts de fougères arborescentes et de conifères couvraient nos régions.

Évocation extrait de http://tempsjadis.kazeo.com/carbonifere-a121329474

Ce qui compose notre sous-sol s’est formé par “étapes successives et répétitives. Une forêt dense se développe en milieu marécageux, le sol s’affaisse et est envahi par l’eau, mer ou lac : conséquence, la végétation meurt et se dépose sur le fond, où elle est rapidement recouverte par des vases puis des sédiments détritiques (formés de débris) plus grossiers, futurs schistes et grès. Les végétaux subissent alors une décomposition en milieu privé d’air (anaérobie). L’espace lagunaire se comble de sédiments, une forêt repousse et un cycle analogue au précédent s’installe, provoquant la formation d’une nouvelle couche de charbon, et ainsi de suite.” [1]

Notons que les débris végétaux ont subi une compaction importante : 15 mètres de débris organiques ne procurent qu’une veine de charbon de 50 centimètres d’épaisseur (30 fois moins).

Chaque séquence – charbon, shcistes, grès – correspond à un cycle sédimentaire de dépôt lié à des affaissements répétitifs. [1]

ou….

Au gré des ondulations du niveau de la mer, les lagunes se comblent successivement
– de sable, qui se transforme en grès très dur,
– d’argiles, qui se transforment en schistes,
– de débris végétaux, accumulés en l’absence d’oxygène et d’organismes décomposeurs de la lignine, qui se transforment en charbon
– de sédiments divers, souvent argileux, qui donneront les schistes houillers que nous observons ici.
Cette succession de dépôts se répète et est à l’origine des veines de charbon superposées, reposant sur les « murs » de grès et de schistes et surmontées de « toits » schisteux. (Termes utilisés par les mineurs et exploitants des mines de charbon).

Il est formé d’alternances, plus ou moins épaisses, de schistes (shales et siltites, souvent finement laminaires), brun foncé à noir, renfermant de nombreux débris de végétaux, des grès argileux et des grès micacés avec des joints de stratification souvent couverts de végétaux hachés, des grès quartzitiques plus ou moins grossiers et de nombreuses “passées de veine” (niveaux charbonneux millimétriques à centimétriques séparant un toit formé de shale et un mur formé d’une roche argileuse ou gréseuse avec rhizomes ou radicelles autochtones (=sol de végétation) et veines ou veinettes de charbon.

Extrait de la notice explicative de la planchette 42-7/8 Fléron-Verviers
https://geologie.wallonie.be/files/ressources/geologie/notices/42-7-8_Fleron_Verviers.pdf


Il est formé d’alternances, plus ou moins épaisses, de schistes (shales et siltites, souvent finement laminaires), brun foncé à noir, renfermant de nombreux débris de végétaux, des grès argileux et des grès micacés avec des joints de stratification souvent couverts de végétaux hachés, des grès quartzitiques plus ou moins grossiers et de nombreuses “passées de veine” (niveaux charbonneux millimétriques à centimétriques séparant un toit formé de shale et un mur formé d’une roche argileuse ou gréseuse avec rhizomes ou radicelles autochtones (=sol de végétation) et veines ou veinettes de charbon.

Extrait de la notice explicative de la planchette 42-7/8 Fléron-Verviers
https://geologie.wallonie.be/files/ressources/geologie/notices/42-7-8_Fleron_Verviers.pdf

Situation :
Plusieurs affleurements sont visibles près du passage à niveau N°1 au croisement de la rue Aux Piedroux et de la ligne 38.
Par exemple en 50°36’43.5″N 5°37’35.7″E ou 50.61208, 5.62659







[1] MICHEL François, Géologie et Paysages. Initiation à la géomorphologie, Delachaux et Niestlé, 2022.