En autodidacte passionné, Jean-Yves s’affaire lors de ses temps libres à la création d’une forêt comestible, sur un terrain en pente de 2500 m² situé rue du Bois-de-Beyne, au cœur du Ry-Ponet.
Cet espace d’expérimentation, visant à créer une oasis de biodiversité, est pour lui un lieu de déconnexion du monde environnant, et de reconnexion au vivant.
Principe d’une forêt comestible
Le principe d’une forêt comestible est de composer un jardin en 6 ou 7 strates qui cohabitent et se renforcent.
“La raison pour laquelle les milieux forestiers sont si productifs est qu’il croissent suivant un modèle de superposition de couches verticales de végétaux de différentes tailles. Une forêt comestible cherche a imiter cette superposition de différentes couches, mais en utilisant évidemment une majorité d’espèces comestibles. Concrètement et pour ce qui concerne la conception « multi-étagée » :
- Sur le sol est d’abord plante un premier ≪ étage ≫ de fruits et légumes, voir de céréales.
- On trouve au dessus les buissons, arbustes fruitiers qui peuvent donner des fruits, des baies.
- La couche supérieure est constituée des arbres fruitiers, tels que les cerisiers, pommiers, pruniers etc (pour les climats tempérés).
- Puis enfin la canopée, la couche d’arbres les plus hauts, dont le rôle peut être : remonter des nutriments pour ses congénères du sous-sol, fixer l’azote atmosphérique de l’air, produire des noix, du bois de chauffe, d’œuvre etc.
- Les autres couches qui composent cette foret nourricière sont les racines, tubercules comme les carottes, topinambour… etc, les plantes grimpantes comme les vignes, lianes telles que les kiwis, et enfin les plantes rampantes.” [1]
La forêt comestible de Jean-Yves
Sur le terrain de la rue du Bois-de-Beyne, délimité par une haie variée, Jean-Yves a terminé la plantation de la canopée au nord de la parcelle comprenant un tilleul, un châtaignier, un robinier faux-acacia et un noyer qui tiendront compagnie à un chêne déjà présent.
La deuxième strate d’arbres fruitiers haute-tige et demi-tige comprenant mirabellier, reine claude, pêcher, pommiers, poiriers, cerisiers et cognassier.
Dans la mesure du possible, il choisit des variétés anciennes issues du conservatoire de Gembloux.
Outre ces variétés, il expérimente également la plantation de fruitiers adaptés à des climats plus chauds tels que des abricotiers et des amandiers.
Il a aussi entamé la plantation de divers petits fruits sous ces deux strates supérieures. Une prairie fleurie mellifère a également été semée pour attirer la faune pollinisatrice.
Depuis 4 ans, il a établi un partenariat efficace avec Thelma et Louise, deux brebis particulièrement motivées qui l’assistent dans le nettoyage de la parcelle et le contrôle d’un roncier vigoureux tout en assurant l’apport d’engrais pour la végétation.
La visite de la Plateforme Ry-Ponet
Les membres de la Plateforme ont été invités a découvrir cet intéressant projet le dimanche 22 mai 2022.
Des images fantastiques
Pour notre plus grand plaisir, Jean-Yves s’adonne sur ce terrain à une de ses autres passions, la photographie. Il immortalise ainsi les beautés de la nature. Voici quelques-uns de ses clichés.
[1] Extrait de https://www.permaculturedesign.fr/la-foret-comestible/
Pour aller plus loin
CRAWFORD Martin, La forêt-jardin : Créer une forêt comestible en permaculture pour retrouver autonomie et abondance, Ulmer, 2017
DEKARZ Damien, La forêt comestible. Pour des récoltes abondantes en toute saisons, Grand livre, 2020
KULIK Rémi, Le Guide Terre vivante du jardin forêt, Terre Vivante, 2023