La Commune de Chaudfontaine reconnaît la valeur du site du Ry-Ponet

Commune de Chaudfontaine
Extrait du pv du Conseil du 25 octobre 2017
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Point 18. « Reconnaissance du Parc du Ry-Ponet »

Motion votée à l’unanimité

LE CONSEIL COMMUNAL,

Vu le Code de la démocratie locale et de la décentralisation ;

Constatant l’existence d’un espace paysager important et de grande qualité autour du val du Ry-Ponet, sur le territoire des communes de Beyne-Heusay, Chaudfontaine et principalement Liège, usuellement dénommé « Parc du Ry-Ponet » ;

Considérant qu’il est souhaitable, dans une grande agglomération urbaine, de conserver des espaces verts liaisonnés, afin de préserver la diversité biologique et de développer des espaces de loisirs, en ce compris ce qui pourrait relever des pratiques liées aux filières d’alimentation locale et de promotion des circuits courts, que ce soit pour les habitants de la métropole ou de son bassin de vie ;

Considérant que le schéma de développement territorial de l’agglomération de Liège a intégré la question des filières d’alimentation locale et de promotion des circuits courts dans sa réflexion ;

Considérant l’utilité de promouvoir, dans l’agglomération liégeoise, un lieu de détente en milieu semi-naturel, par exemple pour permettre aux familles de jouir d’un cadre agréable contribuant au bien-être ;

Considérant qu’un nombre significatif de citoyens qui se sont prononcés, à plusieurs reprises pour que le projet du Ry-Ponet ne voie pas le jour sous la forme proposée; que ces citoyens se sont ainsi exprimés aussi bien dans le cadre de la récente enquête publique organisée par la Ville de Liège que lors d’interpellation des communes riveraines directement concernées ;

Considérant que le Collège communal de Chaudfontaine, lors de ladite enquête, a émis diverses réserves quant au projet dont objet, spécialement pour ce qui relève des incertitudes quant à la densité de logement réelle qui pourrait à terme affecter le site et des problèmes de mobilité qui seraient induits dans les voiries de Vaux-sous-Chèvremont proches du site ;

Considérant qu’à la suite de l’enquête publique susmentionnée, la demande de permis d’urbanisme du projet « Haisses-Piedroux » a été suspendue et devrait idéalement aboutir à une proposition alternative ;

Considérant que le Conseil communal reste toutefois conscient qu’il y a lieu de respecter d’une part le droit des propriétaires à valoriser leur bien et d’autre part l’autonomie communale issue de la déconcentration de cette matière régionale qu’est l’aménagement du territoire et l’urbanisme; qu’il ne lui appartient pas d’agir en dehors du cadre de recommandations pour la révision du projet ou des formes habituelles de consultation des instances rendues obligatoires de par la loi ou que l’autorité délivrante juge utile au fondement de sa décision ;

A ces causes, sur proposition du Collège communal,

Après en avoir délibéré, à l’unanimité,

ARRETE LA MOTION SUIVANTE,

Le Conseil communal de Chaudfontaine :

Reconnaît la valeur du site du Ry-Ponet, spécialement dans sa dimension paysagère.

Souhaite que tout projet alternatif respecte le principe fondamental des trois piliers du développement durable et s’inscrive dans les lignes directrices du schéma de développement territorial de l’agglomération de Liège.

Recommande que ledit projet alternatif embrasse toutes les matières concourant au bon aménagement des lieux, ce qui induit une attention accrue à porter sur :

– la mobilité, motorisée comme douce ;

– la préservation du cadre de vie des habitants alentour ;

– l’intégration paysagère des constructions ;

– la promotion de la biodiversité par le maintien de couloirs écologiques et le maintien d’espaces verts ;

– l’intégration d’espaces de convivialité, de détente et de loisirs à destination des habitants de l’agglomération ;

– la promotion de toute forme d’activité susceptible d’améliorer la qualité de vie et de renforcer les liens sociaux et économiques, y compris sous forme d’espaces à vocation maraîchère, jardins partagés, etc. ;

– l’évaluation précise et correcte de l’ampleur de l’urbanisation à y accueillir et de ses effets, à brève, moyenne et longue échéance, directs ou secondaires, isolés, cumulatifs ou synergiques, permanents ou temporaires.