On les appelle aussi des “hotspots de biodiversité”, les Sites de de Grand Intérêt Biologique (SGIB) représentent le cœur de la structure écologique principale.
La Structure Écologique Principale (SEP) a pour but de rassembler dans un contour cohérent l’ensemble des zones du territoire ayant un intérêt biologique actuel ou potentiel. Elle matérialise les concepts théoriques du réseau écologique, elle contribue à identifier les zones à enjeux biologiques pour la mise en œuvre de plusieurs engagements de conventions ou d’accord internationaux ainsi que les zones d’infrastructures vertes nécessaires à la production d’une large diversité de services écosystémiques.
Les Sites de Grand Intérêt Biologique, puisqu’ils représentent le cœur de cette structure, abritent des populations d’espèces et des biotopes rares ou menacés ou se caractérisent par une grande diversité biologique ou un excellent état de conservation. Véritables noyaux de diversité biologique, ils sont indispensables pour organiser l’ossature du réseau écologique et pour établir les bases d’une politique volontariste de conservation de la nature.
Depuis plus d’un siècle, les naturalistes les identifient, les décrivent et ils tentent de les protéger.
Ces inventaires ont été rassemblés, structurés et réorganisés dans la base de données SGIB de l’Observatoire de la Faune, de la Flore et des Habitats.
Le Parc du Ry-Ponet abrite à ce jour deux Sites de Grand Intérêt Biologique.
Le Terril de Basse Ransy Nord – SGIB 2450
Le terril de Basse Ransy Nord présente un intérêt écologique évident. Cette ancienne exploitation minière est caractérisée par une certaine hétérogénéité dans son relief et une diversité de milieux comme les pelouses thermophiles, fourrés, lisières, boisements, etc. A l’abandon suite à la fermeture du charbonnage en 1932, le site a depuis été colonisé par une flore variée avec au moins 110 espèces végétales différentes, ce qui est très élevé un site aussi restreint (1 ha). Parmi les espèces remarquables, on y trouve notamment le tabouret calaminaire (Thlaspi caerulescens subsp. calaminare), le criquet à ailes bleues (Oedipoda caerulescens), l’argus vert (Callophrys rubi) et trois espèces de coccinelles rares. L’orvet (Anguis fragilis) et le lézard des murailles (Podarcis muralis) seraient également présents sur ce site qui est très propice à l’établissement de ces reptiles.
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Le Vallon du Ry-Ponet – SGIB 3546
Le vallon du Ry-Ponet est répertorié comme Site de Grand Intérêt Biologique n° 3546.
Le site du Ry-Ponet s’inscrit dans un paysage rural remarquable de l’Entre-Vesdre-et-Meuse : il s’agit en effet d’un des rares vallons encore relativement préservés de l’urbanisation aux portes de l’agglomération liégeoise, où l’on peut admirer une mosaïque de bois, de prairies pentues, de fonds humides, de cultures, de vieux vergers, de haies, de talus rocheux, etc. Même si les connaissances restent encore fragmentaires, la flore locale apparaît particulièrement riche, en relation avec la diversité des biotopes. Le long du ruisseau se maintiennent quelques fragments de mégaphorbiaies et de prés humides, tandis qu’une galerie forestière est présente par endroits, avec notamment la rare laiche à épis grêles (Carex strigosa). Certaines prairies sèches installées sur des versants pentus accueillent une végétation intéressante composée d’espèces supportant mal les fertilisants. Les abords de certains chemins ne manquent pas d’intérêt non plus. Quant au peuplement faunistique, il mériterait également davantage d’attention, mais certaines espèces à haute valeur patrimoniales sont signalées sur le site, dont le crapaud calamite (Bufo calamita), le lézard des murailles (Podarcis muralis) ou encore le grillon des champs (Gryllus campestris).
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