Des arbres assez jeunes
Le frêne peut vivre jusqu’à 200 ans et atteindre une trentaine de mètres de haut.
Un peu de botanique…
En Belgique, le seul frêne indigène est le frêne commun ou frêne élevé (Fraxinus excelsior).
Ses feuilles sont opposées [1] et composées : les folioles sont lancéolées, dentées et glabres [2]. Le frêne commun se reconnait très facilement en hiver grâce à ses gros bourgeons noirs. Les fleurs, en bouquets denses à l’extrémité des rameaux, donnent des fruits ailés (samares) qui se disperseront par le vent.
Un peu d’étymologie…
Le mot « frêne » viendrait soit du grec phraxis, signifiant « haie » car il était souvent planté en haie, soit du latin fraxinus, signifiant « foudre », car en tant que sujet isolé, il attire la foudre.
Le mot latin excelsior signifie élevé, autre nom d’espèce du frêne commun, appelé aussi frêne élevé, sans doute en comparaison aux autres espèces moins hautes.
La symbolique du frêne
Dans la mythologie scandinave, Yggdrasil était l’Arbre Monde; un gigantesque frêne toujours vert, qui représentait l’axe du monde autour duquel étaient disposés les neuf mondes. L’Arbre Monde reliait les Enfers, par ses racines, à la voute céleste, par sa cime.
Ses usages et ses propriétés
Le bois du frêne, très souple et élastique, est employé pour les travaux qui requièrent une haute résistance à la flexion et aux secousses. Il est aussi utilisé en menuiserie et ébénisterie, et sert à la fabrication de rames, queues de billards, manches d’outils, sabots… c’est un très bon bois de chauffage.
La variété ‘pendula’ (pleureuse) est plantée comme plante ornementale.
L’écorce du frêne est un des plus anciens succédanés du quinquina, utilisé pour combattre de fortes fièvres.
Où vivent les frênes ?
Le frêne est une espèce de demi-ombre et plutôt forestière. Il a besoin d’un sol riches en bases. Il pousse préférentiellement sur des alluvions ou des sols limoneux.
La maladie du frêne
Le frêne est atteint d’une maladie, apparue en 2010 chez nous. La chalarose du frêne est causée par un champignon qui provoque le flétrissement des rameaux et des feuilles, et le dépérissement du houppier ; et cause des dégâts catastrophiques dans les frênaies européennes.
Les frênes dans le Parc du Ry-Ponet
Le frêne commun de la rue du Bois de Beyne.
Le frêne commun de la rue Roosevelt (face au numéro 200).
[1] Les feuilles sont opposées si elles sont situées par 2 en face à face le long de la tige, en opposition aux feuilles alternes situées isolément le long de l’axe de la tige. [2] Glabre = dépourvu de poils
Cet article a été rédigé par Sandra Moreels, membre de la Plateforme Ry-Ponet, mais également du Cercle des Naturalistes de Belgique.
Pour aller plus loin
- Flore forestière française, Tome 1 Plaines et collines, J.-C. Rameau, D. Mansion, G. Dumé, C. Gauberville, 1989
- Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux, P. Lieutaghi, 2004, Ed. Actes Sud
- Guide des plantes sauvages du Benelux, R. van der Meijden, M.S. van Schijndel et F. van Rossum, 2016, Ed. Jardin Botanique de Meise
- Le latin de mon jardin, D. Adriaenssen, 2003, Larousse
- Évolution de la chalarose du frêne en wallonie : https://orbi.uliege.be/bitstream/2268/177930/1/gerarts_fw_2015_134_35-46%5Bchalara%5D.pdf