Dans son mémoire de fin d’études et comme objet de sa thèse de doctorat, Mathilde Flas, Ingénieure civile en architecture à l’Université de Liège, travaille sur la mobilisation des immeubles vacants afin de développer une politique du logement abordable.
Nous sommes ravis de cette avancée, abondamment relayée par la presse, notamment dans un article du 07/01/2022 sur le site de la RTBF.be.
Selon son professeur Jacques Teller, Mathilde Flas a basé son travail sur un croisement de relevés de consommations d’eau et d’électricité avec des données de domiciliation. Ce travail a permis de mettre en évidence que le réservoir potentiel de logements vacants est beaucoup plus important que ce qui est rapporté à travers les statistiques officielles (à Herstal, on atteint un nombre trois fois supérieur au nombre officiel), mais que sa mobilisation est complexe, en raison des coûts importants associés à une “rénovation qualitative”. Pour télécharger son mémoire complet, cliquez sur ce lien.
Voilà un bon début qui nécessitera par la suite des ambitions fortes pour mettre en œuvre une véritable politique de rénovation de ces logements, permettre de freiner l’étalement urbain et atteindre l’indispensable Stop Béton.
Cela avance déjà un peu dans ce sens puisque le Parlement wallon a voté récemment l’obligation pour les gestionnaires de réseaux de distribution de communiquer aux communes dès septembre 2022 les raccordements qui consomment peu.
La Plateforme Ry-Ponet apprécie en tout cas qu’il y ait des gens qui cherchent des alternatives au bétonnage et aux projets de construction destructeurs de paysage et d’espaces agricoles.
C’est un sujet qui nous tient à coeur depuis la création de la Plateforme Ry-Ponet début 2015.
En effet, un des trois objectifs de la Plateforme Ry-Ponet est bien de “développer un logement bien pensé et respectueux de son environnement“
Plus précisément, dans notre memorandum rédigé en été 2018, nous demandions à la ville métropole d’avoir notamment comme ambition “une politique de logement qui réponde aux besoins de toutes les catégories sociales, privilégie la rénovation, la transformation et la densification de l’habitat existant et se consacre ensuite à la construction de nouveaux logements prioritairement sur les friches industrielles et commerciales, proches des commodités (emplois, commerces, transport en commun,..).”
Pour rappel, ce memorandum avait été signé par Liège Métropole le 29 juin 2018.